EXPERIÊNCIA PROFISSIONAL NA LEITURA - FRANCÊS

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EXAME DE PROFICIÊNCIA EM LEITURA - FRANCÊS

No século X X , na década de 80, o fenômeno da pobreza adquire novas dimensões na França: surgem os

nouveaux pauvres. O texto que segue foi extraído da introdução de um livro que aborda essa questão:

Pauvres en France, Loise Camplong. Collection “Enjeux” 12, Paris, Hatier, 1992, pp. 5-6

INTRODUCTION

Résurgence réelle ou phénomène médiatique, la pauvreté retrouve en France et dans les autres pays

industrialisés toute son acuité. Qualifiée de « nouvelle » pour marquer la rupture avec la « grande

pauvreté » (famine, misère) en fort déclin depuis la Seconde Guerre M ondiale, la pauvreté née dans les

années 80 inquiète et étonne. Comment en effet après trois décennies de forte croissance économique,

dans un pays riche et doté d’un système de protection sociale des plus développés, la pauvreté peut-elle

encore subsister ?

Il ne s’agit plus bien sûr de la pauvreté massive, de la misère rurale et urbaine du XIXe siècle, décrite dans

les romans naturalistes d’Émile Zola. Cette pauvreté-là a incontestablement reculé depuis un siècle. Si elle

est devenue un phénomène minoritaire, elle subsiste en changeant de visage. On parle aujourd’hui des

« exclus », des « laissés-pour-compte », des « handicapés sociaux », ou encore des « marginaux ». Dès les

années 50, alors même que la reconstruction semblait bénéficier à tous, quelques cris d’alarme isolés ont

été lancés. Le terme de pauvreté, qui paraissait rayé du vocabulaire économique et social d’un Occident

en pleine croissance, ressurgit subitement. L’hiver particulièrement rigoureux de 1954 fut l’occasion pour

l’abbé Pierre d’alerter l’opinion française sur les sans-abris. Deux ans plus tard, le père Joseph Wresinki

fondait le mouvement ATD (aide à toute détresse) Quart M onde, dont les bénévoles partageront la vie des

pauvres. Par analogie à l’expression tiers monde inventée par le démographe Alfred Sauvy, le quart monde

désigne désormais, à l’échelle nationale, ceux qui cumulent les handicaps : ni argent, ni statut, ni pouvoir,

manque d’éducation, problèmes de santé, de logement et de travail.

Dans les années 70, hommes politiques et hauts fonctionnaires dénoncent à leur tour la permanence de la

pauvreté. En 1974, René Lenoir, alors directeur de l’Action Sociale et actuel directeur de l’École Nationale

d’Administration, publie Les Exclus, un Français sur dix (réédité pour la quatrième fois en 1989). L’impact de

l’ouvrage fut considérable : il inspira les grandes lois sociales de 1975 (extension de la protection sociale et

développement